Le mérou sans flèche de Guillaume

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parGuillaume Eugene

Guillaume Eugène, 35 ans (en 2017) du GASM Toulouse

Chasseur depuis une vingtaine d’années entre Montpellier et Palamos, avec une préférence pour les mérous et les dentis profonds de l’Espagne.

Palmarès :

Equipe de France FNPSA depuis 2006

Vainqueur des trophées nationaux FNPSA 2007 et 2009 (2ième en 2010, 4ième en 2011 et 2014, 3ième en 2015)

Champion régional LRMP en double 2014 et 2016 (et 3 fois vice-champion)

Champion régional LRMP en simple en 2009 (et 2 fois vice-champion)

2 fois vainqueur du trophée IVARA

4 fois vainqueur du marathon de PALAMOS 

3ième au  trophée international de Rio en 2008

2ième au trophée international ‘trophée des marques’ à Ajaccio en 2011

1er au trophée international ‘trophée des marques’ à Ajaccio en 2012

3ième par équipe à la Kristiansund Cup 2010 en Norvège (6ième individuel)

Un beau poisson de 17.5kg avec une histoire originale

Sur les années 2013 et 2014, sur une zone peu profonde (17m) pas loin d’Escala, j’ai vu un mérou, un gros, une bonne dizaine de fois. A chaque fois, il y avait du courant de sud, et à chaque fois, il était rentré à trou trop loin de moi, trop vite. Je n’ai jamais pu réellement l’approcher.

En septembre 2014, il y a un véritable ‘fleuve’ de courant de sud sur la zone en question. L’eau est bien claire. La vie est exubérante, des limons, des dorades des barracudas de 5 kg qui viennent mordre la flèche, quelques dentis. Je pose une bouée et fait des ’passages’  avec le bateau (1 apnée par passage tellement le jus est fort, du style la Normandie avec un coefficient de 120). Je prends une dorade et un denti, j’épargne les limons et les barracudas. Et c’est le moment de tenter de voir le fameux gros mérou.

Je fais donc une longue indienne d’au moins 50m au fond (avec le courant c’est facile), j’arrive sur le poste à 17m, il y a un banc de barracuda, compact, il me cache la vue. Par chance, le banc avance, sans claquer, le mérou ne m’avait pas vu, pas senti,  il est là, pas très loin, il nage sur son sable vers son trou. J’anticipe son mouvement et lâche le tir de loin au 115, triple sandows. Je le prends dans la colonne, il vibre, il est bien touché, et là, la flèche tombe ! Je lâche le fusil, je suîs le poisson pour voir où il rentre mais il tourne sur lui même, sonné, une fois qu’il arrive au sable, je me jette sur ses yeux, le plaque, puis le serre contre moi et le remonte, je le maintient de toute mes forces. Il bouge fort. En surface j’hurle papa sur le bateau pour qu’il vienne en lui disant qu’il n’y a pas de flèche que je ne le tiens que de mes mains. On le monte au bateau tout en le serrant très fort, pour ne pas le perdre au dernier moment. Par chance, il était vraiment sonné par le tir mais quelle réussite d’arriver à lui attraper les yeux et le faire remonter comme cela !

Le beau poisson de 17.5kg à la pesée avec une histoire originale et pleine de la fameuse « réussite » tant nécessaire à notre passion.

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