IVARA 2017
Le trophée Ivara s’est bien déroulé le 17 avril dernier, à Banyuls sur mer, sous des conditions printanières. Le ciel était bleu, la mer assez claire (le fond visible de la surface à 13m), le vent, un peu fort le matin, a calé en milieu de matinée, bref, toutes les conditions étaient réunies pour cette grande fête de la chasse sous-marine. Les nombreuses équipes, venues de loin (Bretagne, Normandie, PACA, Pays Basque), ont pu découvrir la zone différemment, avec de l’eau claire et du poisson qui nage un peu partout. A ce jeu, beaucoup avaient repéré de beaux sars, en bancs, ou bien calés dans les pierres. Mais, avec le vent de nord qui s’est levé du samedi soir au dimanche matin, le poisson avait bougé et certaines équipes ont retrouvé leurs pierres vides. C’est donc avec ténacité et persévérance qu’il fallait œuvrer pour tirer son épingle du jeu et Aurélien Bouzon (Camarguais) et Stéphane Buisson (Azuréen) ont su prendre l’avantage dans ces conditions. Ils ont présenté une magnifique ceinture de 6 gros sars, 3 beaux labres (1.2kg le plus gros) et d’une mostelle. Avec 10 poissons, ils remportent le trophée qu’ils garderont pendant une année.
Et les languedociens ?
Ils complètent le podium puisque Jean-Baptiste Clauss associé à Jérémy Darolles, et Guillaume Eugène avec Stéphan Foppolo sont ex-aequo à la seconde place avec 8 poissons et le même poids. Une situation originale qui sera départagée par l’application d’une subtilité du règlement. Comme Clauss-Daroles ont présenté un poisson non-valable contre 2 pour Foppolo-Eugène, ils seront seconds.
Au final, la grosse moyenne des pêches des autres équipes et de 5 poissons (avec les mailles élevées de la compétition) ce n’est pas si mal et tout le monde a pris du plaisir à participer.
Le podium
Par ailleurs, en marge de la compétition, des requins pèlerins de plus de six mètres ont pu être observés et filmés par des compétiteurs Normands. Ils ont pu nager avec eux, les toucher. Un moment unique que seule la mer peut offrir.
LE FILM REALISE PAR STEPHANE DUDON.
Après 5h de compétition, tout le monde s’est retrouvé à la salle Novelty à Banyuls pour partager une belle paëlla.
De très nombreux (beaux) lots ont été distribués, et, un jeune participant, Samuel Salvet, 16 ans et quelques jours, s’est vu remettre un fusil de 100cm. Il a participé à la compétition avec son père pour une belle 17ième place (sur 42 équipes). Encore bravo, Samuel, et bonne chance pour la suite !
Au tirage au sort, des palmes carbones, des fûts carbones, des fusils, du vin de Banyuls, des montres, des parkas ont pu récompenser les participants.
La ligue LRMP se félicite de l’organisation de la compétition, rendue possible par l’aide des nombreux bénévoles et remercie chaleureusement : JFE, PHYTEUROP France, Le magasin PONS Plongée de Sète, la société Angibaud, Beuchat, Magne SAS, la cave de l’Etoile, Philippe Ricard pour son vin, la cave coopérative de BESSAN, le magasin l’argonaute, Imersion, le Cabinet d’Expert EXAA, le restaurant « La littorine » , les villes de Banyuls et Port-Vendres ainsi que les affaires maritimes de l’Aude et des Pyrénées Orientales et le Parc Naturel Marin du Golfe du Lion.
Les CR :
Stéphane Buisson (premier avec Aurélien Bouzon) :
Repérage samedi matin en partant de la plage de Paulilles vers 9h30 avec Aurélien, à la palme bien sûr, nous sommes allés repérer en direction Cap Napoléon en passant par le cap Oulestreill.
Le repérage était assez compliqué avec le vent, le courant et l’eau pas très claire.
Nous avons trouvé des pierres avec sars, quelques belles mostelles et de gros noir. Le retour fut compliqué jusqu’à la plage mais contents.
Début de compétition, Aurélien me dit on monte direct au cap chercher les sars, arrivés sur place, plus un poisson à trou mais Aurélien fait un sar au passage. Puis direction Napoléon pour faire les pierres à mostelle, on fait les 2 premières, pas très grosses, et ensuite dans une pierre où il y avait un mérou je trouve une belle mostelle de 1kg ! Et la motivation est bien revenue pour ma part car Aurélien lui, ne lache rien, il avance toujours, rien ne le perturbe. On retourne sur le cap chercher les sars, en passant, Aurélien trouve une zone où il voit un noir qu’il fera. On a cherché autour et on prélèvera 2 autres dont un de 1,1 kg puis plus rien, jusqu’au moment ou on retourne vers le cap Napoléon et que l’on a trouvera des sars, on en fera 5 !
Fin de compétition : direction le bateau où on commencera à faire le point : 12 poissons mais est-ce que tout passe ? Oui non ? On a 7/8 valables sûrs et c’est dur de savoir… Au final, la balance a parlé : 10 valables sur 12 et on gagne ! Très content et un grand merci à Aurélien.
En attente.
Stéphane à la sortie de l’eau avec Aurélien
Jean-Baptiste Clauss (Second avec Jérémy Darolles) :
Avec Jérémy, on décide dès le départ de filer vers le cap oullestreil ou nous avions vu sars, labres et même un sar tambour et des corbs. Une pierre était particulièrement prometteuse. Après 20 minutes d’un palmage intense nous arrivons sur zone. Mais forcés de constater que la zone est vide à cause du vent levé dans la nuit nous ne trouvons aucun poisson valable au cours de la première heure, notamment dans la pierre repérée.
Déçus, nous décidons de glisser un peu plus à l’abri en direction du napoléon en pêchant devant nous. Nous prenons ainsi un premier labre au bout d’1h15 puis un sar et un autre labre. A mi- compétition nous ne comptons que ces 3 poissons bien loin de nos espérances.
Malgré le fait qu’ils soient vides hier, on décide repartir au large sur les coralligènes jusqu’à 20m en remontant vers le cap oullestreil. Nous pensons y trouver des mostelles et des poissons qui y auraient glissé avec le vent. Mais notre acharnement ne paiera pas car nous n’y trouverons rien. Ainsi à 45 minutes de la fin, nous n’avons que 3 poissons et nous savons que nous sommes dans les limbes du classement.
On file donc sans trop d’espoir vers la pierre repérée et arrivé, dessus, Jérémy balise la pierre après avoir tiré un beau sar puis se transforme en sar killer. La pierre est pleine de sars et de corbs et nous sortons 6 sars en 20 minutes en pêchant à un rythme fou. Enfin Jérémy ne peut tirer une mostelle le temps nous manquant. Si nous étions arrivés 20 minutes avant sur la pierre nous aurions fort probablement pu tirer cette mostelle et une autre l’issu n’aurait peut-être pas été la même… Mais ne faisons pas la fine bouche car nous avons eu beaucoup de réussite….
Au final, on finit 2eme ex aequo avec nos amis Guillaume et Stephan et très fiers au vu du repérage très rapide et très faible que nous avons pu faire.
Jérémy et Jean-Baptiste, satisfaits
Guillaume Eugène (troisième avec Stephan Foppolo) :
Apres un repérage ou nous avions noté 5 ou 6 mostelles, dont une grosse, nous pensions les faire assez rapidement puis glisser sur les zones ou les sars et labres ont été vus, l’Oullestreil et la petite baie. Au départ de la compétition, je file en sprint sur la première mostelle et la tire immédiatement, un bon départ. On file sur le repère de la grosse mostelle, mais on sait que la pierre est sur-habitée par un gros congre et une vingtaine de corbs, dont une dizaine de gros entre 1 et 2kg (voire plus). La pierre est évidement difficile, et avec tout ce poisson, la moustachue ne se laissera pas prendre, elle se cachera derrière les corbs comme si elle savait qu’ils sont un bouclier pour elle. On perd du temps. On insiste. On file sur l’Oullestreil, sur une mostelle, difficile aussi, je la voie, mais le tir doit être rapide et lointain, et je rate. On insiste en vain, et, on revient, sur la Lioze, et on prend, 2 sars (1 seul valable) et 2 mostelles : une véritable embellie. On palme longtemps et on repasse sur la grosse mostelle, mais on est toujours confronté aux corbs, et on ne la tire pas. Il reste 2h, on a déjà palmé plus que de raison, et on arrive enfin à Oullestreil. Les labres repérés sont absents, à part un, et les sars, plutôt absents aussi mais, Stephan, plein de motivation arrivera à en prendre 2 au milieu des planches. On termine seconds ou troisièmes, à égalité. On est déçu car on a très mal géré le parcours, on a traversé la zone de la Lioze deux fois de trop, on a perdu du temps, on a cru que nos mostelles étaient justes alors qu’elles étaient valables.
Guillaume ramène la peche de son équipe (Stephan est en arrière plan sur son bateau)
CREDIT PHOTO : Stephane Dudon