Palma2016

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parGuillaume Eugene

Le samedi 15 janvier, la FNPSA a envoyé une équipe pour la représenter à l’open de Palma de Majorque. Cette compétition a pour habitude de regrouper la plupart des meilleurs chasseurs européens et de beaux poissons, notamment des gros mérous, sont généralement présentés à la pesée. Cette année, la plupart des représentants de l’équipe d’Espagne, de Grèce et quelques Italiens et Portugais étaient venus rivaliser avec les meilleurs chasseurs insulaires (et notamment le légendaire Pedro Carbonell). Malheureusement, la houle très forte les jours précédents la compétition, le vent et la pluie et la visibilité catastrophique pour la zone (2 à 4m) n’ont pas permis à nos représentants LRMP Stephan Foppolo, Guillaume Eugène accompagnés du marseillais Grégoire Guigues de préparer les zones profondes à mérous. Ils se sont donc consacrés à repérer le bord, et ils ont tout de même trouvé de nombreux postes prometteurs avec des sars, serpents, muges et labres mais aussi quelques mérous et des gros corbs. Le jour de la compétition, le vent de nord, a éclairci la zone et aplati les vagues, nos représentants s’en sortent avec une honorable 6ieme place sur 45 équipes, devant bien de nombreuses « pointures ». Un résultat prometteur pour la prochaine édition car le podium était finalement atteignable.

Le classement

Liens :

Album photos des Français : ICI

La vidéo résumant la compétition : http://pescasubmarinatelevision.com/2016/01/17/los-meros-dan-a-oscar-cervantes-raul-astorga-y-toni-trias-la-victoria-en-el-open-ciutat-de-palma/

Guillaume nous raconte son séjour et la compétition avec Stephan et Grégoire :

En deux jours de repérage, dans la pluie, le vent et la très forte houle, en résumé, on avait repéré deux coins à labres et serpents en bout de zone, 3 mérous (pas énormes mais valables) et quelques autres spots au milieu de zone, et un coin à sars et gros corbs en début de zone. Avec ces conditions difficiles, impossible de sonder au large et profond, et tout notre parcours était collé au bord. Avec 45 équipes annoncées, on allait forcement devoir se partager les poissons avec les autres équipes mais le potentiel de faire une belle pèche était là.

Le jour de la compétition, le vent fort tourne au nord, l’eau s’éclaircit, et la mer s’aplatira au fil des heures. Vers 12h, le vent a calé, laissant place à un beau soleil, avec de l’eau à 16°, cela ne ressemblait pas à l’hiver. En toute logique, nous avons débuté sur le début de zone, sur un coin à sars au bord pour Stephan et des spots à gros corbs sur les 20/25m pour moi. En une heure, Stephan a vu les sars et a réussi à en prendre deux valables et un limite, ainsi qu’un corb limite aussi, le banc de sars était toujours là mais impossible à prendre, inaccessible au fond du trou. Pour ma part, les gros corbs avaient disparu. Seuls des petits seront vus. Par la suite, on a essayé de faire nos mérous, mais les trois poissons étaient absents (ou déjà pris par d’autres compétiteurs). On a ensuite fait les coins à labres en plusieurs passages pour en faire 3 beaux dont une lasagne du kilo pour Stephan, 3 autres « à peser », ainsi qu’une murène et un congre. Sur le retour, on décide de repasser sur certain point où on a vu, ou pas, du poisson et de se garder une heure pour finir le quota de sars sur le premier coin. Un petit éboulis moche retenait 2 mulets au repérage, et, ils seront là et pris, les mérous toujours absents. Sur un éboulis à mérou, un gros mulet du kilo m’échappera. Au départ de la compétition, nous avions demandé si l’on devait rentrer pour 15h ou pour 6h de compétition, vu le retard d’une demi-heure pour le départ, on nous avait répondu que cela durerait 6h. A 15h, nous sommes arrivés sur le premier coin pour y compléter notre pèche mais nous ne sommes pas mis à l’eau, la fin de compétition ayant sonné.

Les 3 français avec leur pèche.

Grégoire nous raconte son séjour :

Dès que j’ai appris ma sélection pour cette compétition, sur les conseils de Guillaume je suis allé visionner les vidéos de pescasubtelevision.com concernant les dernières éditions du Master de Palma.

Tout simplement impressionnant le travail effectué par l’équipe d’Hector Rippoles ! Du contenu, de belles images, des interviews, mais surtout une idée de ce qui nous attend tant au niveau du biotope que de l’éventail des compétiteurs habituellement présents.

Notre voyage pour atteindre l’île de Majorque fût une simple formalité, car mis à part un garde boue qui s’est arraché de la remorque de Stephan, et avec un départ en milieu du mercredi après-midi, nous chaussions déjà les palmes à 9h le jeudi matin.

C’est là que ça se corse, l’eau cristalline a été remplacée par un 4-5m de visi, la houle est bien présente et nous empêche de sonder profond, et les belles structures au bord sont rares ou difficiles à trouver. Tous 3 acharnés de repérage, et malgré la tempête, nous fouinons jusqu’à la nuit par 2 fois si bien que nous n’assisterons pas à la pesée de la Coupe des Nations.

Le lendemain, les regrets de n’avoir pas pu participer à la compétition CMAS de la veille estompés, nous partons prendre le départ au milieu des 44 autres bateaux.

Notre début de manche ne se passe pas comme nous l’avions espéré, et les beaux poissons ne montent pas sur le bateau. Nous pêchons de point en point sans grand succès pendant une paire d’heures et passons sans grand espoir sur un congre qui nous semblait évident. Là, la chance tourne un peu en notre faveur. Il est bien présent et je le pique, puis le vent cale, et avec le grand soleil du jour, nous enchaînons sur les labres, et varions les espèces jusqu’à pratiquement 15h.

C’est là que j’ai un grand moment de solitude, je mets à l’eau Stephan et Guillaume, mais je ne vois aucun bateau à l’horizon. Je prends la décision de les rembarquer aussitôt pour repartir vers le port. Petit grommèlement des 2 lascars qui espéraient bien accrocher encore quelques écailles, mais ils se rangent rapidement derrière mon pressentiment. Nous arrivons finalement au gong final un peu déçu d’autant plus que nous apercevons de magnifiques accroches-poissons. La pesée se révèlera finalement plutôt encourageante car beaucoup de pêches se rapprochent de la nôtre.

Les Français à la pesée

Des regrets et des espoirs….

A la pesée, le corb et le sar de Stephan sont non valables pour quelques grammes et nous terminons à la sixième place. Nous sommes un peu énervés pour l’incompréhension de l’heure de fin de compétition car il n’y a pas eu de briefing et de nombreuses équipes sont aussi arrivées en retard. Nous aurions surement pu prendre plus tôt les poissons. Au final, on aurait pu accrocher le podium avec un peu de chance à la pesée, et en fermant les quotas de labres et de sars. De savoir cette troisième place accessible est aussi une note très positive pour l’année prochaine.

L’accueil réservé à l’équipe de France FNPSA, absente depuis 2009 sur des compétitions en Espagne, a été très chaleureux et très commenté. Le résultat, la 6ième place, pour une première participation a été jugé comme plus que prometteur. De l’avis général, c’est une peine et une injustice que la FNPSA ne puisse pas participer à la coupe des nations et aux autres compétitions CMAS (notamment les Championnats d’Europe et du monde). La conclusion de la vidéo d’Hector va dans ce sens, et résume l’avis général. Espérons que cela change enfin et très prochainement.

La pèche des vainqueurs

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